lundi 20 juillet 2009

L'entraîneur

Nous procédons comme chaque année, Nathalie et moi-même, à notre coupure estivale de 10-15 jours (de farniente) histoire de se ressourcer tant physiquement que psychologiquement. En guise de débriefing de cette saison désormais passée, je trouve ici l'occasion de parler d'une personne importante dans ma pratique de la course à pied et de remercier l'élément clé qu'il est de toute préparation à une compétition en particulier, j'ai nommé "l'entraîneur".

Chacun a sa propre définition de ce qu'est un entraîneur et des qualités que celui-ci doit posséder. Du coureur dit "loisir" au coureur de niveau international mais aussi "transversalement" (à niveau équivalent), la sensibilité et les aspirations de chaque coureur nourrira une définition différente de ce qu'on appelle également " le coach".

Je ne viens de terminer que ma seconde saison de course à pied et j'ai déjà changé d'entraîneur à la fin de ma première saison pour celui qui m'entraîne actuellement ... et qui semble rempiler pour une saison supplémentaire, merci à lui :-) ... Ainsi, pour parler des qualités qu'un entraîneur doit posséder, je ferai le bilan de ces deux saisons passées et des deux entraîneurs que j'ai pu côtoyer ; tout ceci avec des idées pas forcément originales et présentées un peu en vrac ...


Avant toute chose, je veux parler ici de ce qui rassemble tout entraîneur au delà de tout ce qui peut les diviser par la suite : ils sont tous passionnés par le sujet et c'est là je crois le point commun de nombre d'entraîneurs qui, malgré des visions parfois différentes de l'entraînement lui-même et des athlètes qu'ils encadrent, ont tous pour passion la course à pied.

La confiance : C'est une qualité qui doit être réciproque entre l'entraîneur et le coureur et c'est la base de toute relation future. Ainsi par exemple, au cours de ma 1ère saison, je me suis interrogé sur l'adaptation du contenu de certaines séances d'entraînement à mon niveau du moment, de la valeur de résultats extrapolés suite à des tests. J'en ai parlé à mon entraîneur et l'absence de "retour" de sa part m'a instillé petit à petit le doute sur le contenu de mon entraînement et sur la capacité de mon entraîneur à répondre à mes interrogations. Tout ça pour dire que tout doit être clair entre l'entraîneur et son coureur : les objectifs fixés, la condition physique du moment, le vécu des séances, les compétitions réalisées, etc. bref toutes les informations échangées.

De cette expérience découle une seconde qualité essentielle que doit posséder un entraîneur : la capacité de dialogue et d'écoute vis-à-vis du coureur : savoir écouter le coureur et répondre à ses interrogations. La première saison, cet aspect a été très peu présent et cela a été une des raisons de mon départ. J'ai trouvé ce dialogue avec mon entraîneur actuel. Le dialogue permet d'expliquer certains aspects de l'entraînement mais également de confronter des points de vue différents. Et oui, cela dépend bien sûr des individus mais tout coureur n'est pas forcément et uniquement "exécuteur" de séances d'entraînement et de compétitions ; il lui arrive (parfois) par exemple de se demander à quoi peut servir telle séance :-)

Feed-back sur les séances : l'entraîneur, sans être obligatoirement présent à toutes les séances, doit également savoir utiliser les sensations de vécu de la séance par le coureur afin d'adapter le programme et/ou corriger le tir.

Une qualité également nécessaire de l'entraîneur (et c'est un grande qualité que possède mon entraîneur actuel) est de se mettre au niveau des attentes de tous les coureurs qu'il conseille/encadre. En effet, je fais partie d'une groupe assez hétérogène dans la façon d'aborder la course à pied. Certains coureurs (généralement des personnes "peu rapides" mais certains coureurs avec de bonnes capacités sont également dans le même état d'esprit) se foutent royalement de l'aspect compétition et ont une approche que l'on qualifie habituellement de "loisir", d'autres d'un niveau moyen (comme moi) s'y intéressent un peu. L'entraîneur doit prendre en compte le type d'approche de la course à pied par le coureur afin de répondre à ses attentes et en fonction des moyens que celui-ci peut et/ou veut y mettre : adapter un cadre assez rigide pour ceux qui le demandent, rester plus ouvert pour d'autres, etc.

Faut-il également rappeler que l'entraîneur est un Homme comme les autres et à ce titre qu'il n'est pas parfait. L'entraîneur a ses propres limites : il ne peut être à la fois un dieu de la physiologie, de la bio-mécanique, de la biologie, de la psychologie humaine, etc. Et une des qualités que doit donc avoir un entraîneur est la modestie : savoir dire "je ne sais pas" ... mais je cherche :-)

L'entraîneur est au service du coureur (la plupart du temps bénévolement faut-il le rappeler) et est là pour servir des objectifs choisis en commun avec son coureur. C'est une attitude très altruiste même si en retour il obtient bien sûr quelques satisfactions personnelles ... enfin, on espère un peu quand même en tant que coureur :-)

Au fait, j'allais oublier : ... un peu de pub quand même :-) ... notre entraîneur s'appelle Norbert ANDREETTO, est entraîneur FFA niveau 1 (bientôt niveau 2 hein ? !!!), bénévole au Satuc depuis septembre 2008 et je le remercie encore pour tout ce qu'il me fait faire 4 voire 5 fois par semaine plus de 10 mois par an :-) et pour tous les objectifs qu'il me permet d'atteindre !

dimanche 19 juillet 2009

Muret 2009

Le 10km de Muret est la dernière course avant la coupure estivale.
Vu la chaleur des jours précédant, la préparation n'a pas été suivie à la lettre et les séances ont été allégées : volume des séances moindre, longueur des fractions plus courte, temps de récupération plus longs, etc.
De plus, les gros rendez-vous étant passés et fin de saison oblige, la motivation n'est plus au top ...
A tel point qu'on comptait annuler cette course en cas de prévision de température supérieure à 30°C et on pensait sérieusement adapter les objectifs si celle-ci dépassait les 25°C.
Finalement, les plans sur la comète en fonction de la météorologie n'étaient pas nécessaires puisque la température est plutôt clémente.
Cependant quelle "tactique" adopter concernant l'allure ? Si on oublie l'expérience malheureuse d'Auterive, mon dernier 10km remonte à Balma avec un chrono de 42'42. Me sentant moins bien préparé, je compte partir sur un chrono de 43'30 à 44' quitte à voir sur la fin les restes que j'ai dans les jambes.

Ave Luc et Nat, nous débutons notre échauffement par un petit footing habituel et nous terminons pas quelques levées de genoux et accélérations sur le centre de la piste d'athlétisme qui est en gazon artificiel ... sensations bizarres d'avoir le pied qui s'enfonce dans ce qui ressemble à du sable (sous le plastique vert du pseudo-gazon).

Le départ est donné à 20h45, donc avec 15' de retard sur l'horaire prévu. Je n'ai pas l'impression qu'on soit très nombreux sur la ligne de départ. Le starter indique que l'on va commencer la course par deux tours de piste. Le départ a lieu et c'est la première fois que je vois (et que je suis) dans une meute de coureurs sur une piste d'athlétisme mais bon, le rythme est plus tranquille que les sessions précédentes de sprint et demi-fond. J'essaie comme d'habitude de ne pas partir trop vite (merci le GPS), ce que je parviens à faire.

On sort du stade et je me rend compte que l'Autolap met du temps à me comptabiliser mon 1er kilomètre ... en effet, j'ai oublié de le mettre ! Grrrr !!! Alors tout en courant, je navigue dans les menus de mon ch'ti Garmin pour arriver à mes fins. Ouf, c'est fait, petit coup de stress quand il n'a plus ses repères chronos le Sébastien ... pas encore prêt à courir rien qu'aux sensations :-) !

Vers le 3ème kilomètre, on entame une petite côte pas bien méchante que j'avale sans trop baisser mon rythme. D'ailleurs, je m'aperçois que depuis le début je suis assez rapide, plus rapide que mon rythme prévu (43'30) voire même plus rapide que mon actuel record. Aïe, que faire ? "le doute m'habite" comme dirait l'autre ; que fait-on Capitaine, on continue ou on calme le jeu ? Finalement, après avoir bien écouté mon corps (on discute souvent ensemble ça vous étonne ?) et me rendant compte que les sensations sont bonnes, que je me fais vraiment plaisir à courir aujourd'hui, que la maudite contracture au mollet gauche est miraculeusement absente, je décide de continuer ainsi jusqu'au moins au 6ème/7ème kilomètre.

La course continue et nous passons dans des zones résidentielles de Muret. A un moment, une zone d'épongeage se présente à nous. Il ne fait pas forcément chaud mais j'en profite quand même pour me refroidir les bras et la nuque. Après cela, on passe par une descente courte mais assez raide où j'essaie toujours de baisser mon amplitude de pas, mon centre de gravité et d'augmenter ma fréquence de course. Tout de suite après, un faux-plat montant se présente où j'essaie de maintenir l'allure, chose que je parviens à faire puisque mon allure est toujours aussi soutenue (façon de parler bien sûr, tout cela étant à replacer vis-à-vis de mes objectifs).

On se dirige alors à nouveau vers le stade avec une longue ligne droite qui passe devant celui-ci. Comme sur tout le parcours, je prends au maximum la corde de la trajectoire où je passe bien sûr sur les trottoirs et sur cette longue ligne droite, voyant au fond les coureurs obliquer à gauche, je serre à gauche dès le début. Se faisant, je loupe le ravitaillement du 5ème kilomètre qui est placé au milieu de cette portion mais sur la droite. Ce n'est pas bien grave sur un 10km, pense-je, et de toute manière je n'avais pas soif.

On continue ainsi et, alors que dans mon esprit on était parti sur un parcours suivant les pétales d'une fleur autour de la piste, donc un seul circuit, je suis surpris de repasser sur la portion de la première moitié déjà courue. En fait, le site Internet de la course ne possédait pas le détail du parcours de cette année et ayant trouvé le parcours de 2007, je pensais que l'organisation ne l'avait pas modifié depuis. Erreur ... pas bien grave si ce n'est la surprise du moment.

Du coup, le fait de faire 2 boucles m'a peut-être servi à gérer la suite de la course . La petite montée a été "engloutie" comme au premier tour et sur la suite du parcours, je me sentais de mieux en mieux avec un seul "problème" en tête : quand accélérer ? car j'avais les jambes, je n'attendais que ma propre décision et ma crainte était bien sûr de me cramer avant l'arrivée.

Je prends la décision de pousser plus fort entre le 6ème et le 7ème kilomètre (comme prévu finalement) et le fait de connaître à l'avance les difficultés du parcours me simplifie psychologiquement la tâche ... et c'est bizarre car habituellement je suis plutôt réfractaire aux parcours en plusieurs boucles identiques.

J'accélère donc, double "encore" :-) des coureurs et me fixe à environ 1km de l'arrivée à un groupe de 2 coureurs et une nana assez véloces. Je les suis ainsi jusque dans le stade où nous devons courir encore un tour de piste extérieure. Arrivé sur la piste, je commence à accélérer, je doubles les deux gars puis arrivé au niveau de la nana, mon "non-esprit" de compétition me fait lui dire tout en restant à son niveau : "je vous interdis de vous faire doubler par moi !". Je la laisse alors repasser devant avec ses accompagnateurs et termine derrière ce trio.

Je franchis la ligne d'arrivée en ... roulement de tambour .... ben merde, j'en sais rien car je croyais avoir appuyé sur STOP et ce n'était pas le cas. Malgré une rapide estimation grâce aux chronos des coureurs qui m'entoure, je préfère attendre l'affichage du classement qui m'indique que j'ai battu mon record sur la distance avec un chrono de 41'54. ! Yes !!! Moins de 42' en dernière course de la saison, ça c'est cool !

Au bilan, que de bons retours. Je suis bien sûr hyper content de moi. En fait, j'y suis allé sans trop savoir comment j'allais courir. Malgré cela, dès le début, je me suis senti bien, notamment libéré du fait de ne pas sentir la contracture au mollet gauche qui m'enquiquine parfois. Question sensations, c'était le jour et la nuit avec Balma. Je suis parti un poil vite mais finalement j'ai continué à ce rythme car je me le sentais.

PS : Désolé mais je n'ai pas pris l'appareil photo lors de cette virée muretaine :-(

10km de Muret - Edition 2009
Date : Mardi 07/07/2009 à 20h45
Temps officiel : 41'51
Temps réel : 41'54

mardi 7 juillet 2009

Trail des Capucins 2009

Il fait frisquet ce matin. On a une petite pensée pour les traileurs du 85km qui sont partis à 4h du matin et qui ont rencontré le minima du jour : 4.9°C à Nasbinals relevé par Météo-France ... Brrrrr !!! Nous concernant c'est un poil plus élevé mais ça ne doit pas dépasser les 6 à 7°C. Malgré cela, on est pour la plupart en short et même si je le prends avec moi, je ne porterai finalement pas mon coupe-vent au départ. Le ciel est plutôt couvert et les éclaircies restent rares mais l'essentiel est là : il ne pleuvra pas.


Nous sommes donc regroupés et prêts à partir dans le village de Nasbinals en contre-bas alors que résonne la musique d'Era (les chants grégoriens sont décidemment bien implantés dans le monde trail). Le top départ est lancé et la course débute par la montée sur la route à travers le village. Dès la sortie en direction d'Aubrac nous bifurquons sur la droite pour rentrer dans une forêt. Dès le début, j'ai zappé Patrick et Nat et je tente pour l'instant de suivre Philippe.

Le dénivelé n'est pas bien méchant et c'est une succession de petites montées et petites descentes. Cette alternance est agréable et permet de varier les allures en essayant notamment de "bomber" (soyons d'accord : tout est relatif hein !) en descente.

Après ce chemin en forêt on passe dans une zone découverte avec les fameux petits murets en pierre sèche que l'on voit un peu partout dans le coin. Après un chemin en terre/gravillons, le sol est maintenant plus souple (terre et herbe) mais on fait cependant attention aux quelques ornières rencontrées.


De mon côté, je fais des pauses fréquentes pour prendre quelques clichés. Une fois pris, je cravache pour tenter de rejoindre Philippe. Au bout de quelques relances de ce type, j'ai la surprise de voir Nat qui arrive à mon niveau alors que Philippe a disparu de mon horizon. Du coup je décide de faire le reste de la course avec elle.

Nous montons petit à petit vers un point haut pour quasiment rebrousser chemin dans un pâturage avec le vent contre. Cependant, il ne fait pas froid et la météo est finalement idéale pour l'exercice (certes, une absence de vent aurait été top mais bon ...) contrairement à l'année passée où c'était, semble-t-il, caniculaire.

Nous repassons un peu en forêt avec de belles petites descentes pour rejoindre, traverser puis longer une route. Nous rejoignons à nouveau une portion de forêt. Le sol est meuble, plutôt sec, bref parfait pour ne pas se faire mal. Cependant je m'arrête un instant pour essayer de replacer ma chaussette et/ou enlever d'éventuelles brindilles de ma chaussure droite car j'ai une zone d'échauffement sous ma voute plantaire. Peine perdue, rien dans la chaussure c'est en fait ma semelle orthopédique que je n'ai pas encore eu le temps de faire au pied. Je continue comme ça et je ne garderai finalement qu'une toute petite ampoule en souvenir de ce trail des Capucins. Pour une distance plus grande, j'aurai regretté de ne pas avoir pris des semelles rodées ...

A un moment nous arrivons sur la plus grosse montée du parcours. C'est en effet une belle montée placée je crois un peu avant le lieu dit du "Fer à cheval". Je la monte en marchant avec les mains sur l'avant des cuisses. Elle n'est malgré tout pas bien longue et passe sans aucun problème.

Je passe ensuite devant le ravitaillement où j'ai la surprise d'apercevoir Marie-Dominique. Je ne prends rien vu que j'ai tout sur moi : barre énergétique et eau. Je profite d'ailleurs après le ravito d'une petite portion de plat pour manger une barre.

Je trouve le parcours vraiment varié en paysages, largeur de voie, type de sol et en dénivelé ... il est vraiment agréable.

A un moment, étonnés, nous apercevons un peu en avant la silhouette de Philippe que nous rattrapons petit à petit. Tiens, bizarre qu'on l'ait rattrapé ! En fait, nous sommes maintenant plutôt dans des descentes et je sais que Philippe est plus prudent que moi dans cette configuration. Je pense également qu'il a dans les jambes le championnat de course de montagne de Luchon une semaine avant et qu'il garde en tête l'Andorra Trail de 30km prévu début juillet ... endurant le bougre !

Nous passons, pas pour la première fois, mais cette fois assez près des fameuses vaches de l'Aubrac ... petit cliché des ruminantes pépères et je continue ma route ... les trailers, ça leur change des trains aux vaches ! :-)


Je prends de l'avance sur Nat que je laisse avec Philippe pour pouvoir les shooter avec mon appareil photo. Plus en avant je croise un concurrent un peu palot qui semble avoir un coup de mou et qui est soutenu par deux autres coureurs. Philippe passé en dernier me dira qu'e le type a fini allongé avec une couverture de survie ... petite hypoglycémie sans doute.

Petit à petit, nous nous rapprochons de la fin ... on s'en aperçoit en quittant les petites traces pour évoluer vers des sentiers puis pour retrouver un chemin de graviers. Des bénévoles nous annoncent la fin imminente du parcours alors que mon GPS n'affichent pas encore 18 kilomètres. Même si on savait que le parcours avait été modifié et qu'il ne faisait plus les 20km initiaux annoncés, ça parait assez court du coup ... même si on apprend à se méfier des indications des bénévoles et spectateurs qui croient bien faire mais se trompent parfois.

Effectivement, nous rejoignons une route où les spectateurs présents en bordure sont de plus en plus nombreux. J'accélère tout en faisant quelques clichés de l'arche d'arrivée ... flous les clichés bien sûr :-)

Arrivé en premier j'en profite pour me placer au mieux et prendre les 2 zigotos que sont Nat et Philippe passant sous l'arche d'arrivée ... et pas flou le portrait cette fois :-) !!!


Au bilan, un parcours peut-être un poil court et ce sera ma seule réserve car le dénivelé, pas bien méchant, m'a parfaitement convenu et les paysages sont au top ! Le marathon des Burons sera pour l'an prochain sans doute un de mes grands objectifs ... avant le marathon de Berlin ;-)

Trail des Capucins - 18.5 km
Nasbinals - 21/06/2009 08h45
Chrono Officiel : 1h49'24