jeudi 24 juin 2010

Marathon des Burons 2010




Dimanche 20 juin 2010 au matin. La météo n'a vraiment rien d'une veille d'été : la température ressentie est proche de zéro et sans doute négative (1.6°C de mini sous abri ... source Météo-France), le vent souffle bien (au moins 30km/h de moyenne et des rafales supérieures à 50km/h). Nous sommes massés derrière l'arche de départ et, alors que les gouttes se remettent à tomber pour la n-ième fois, la désormais traditionnelle musique d'Era se fait entendre accompagnée ensuite par le décompte du top-départ.

Nous voilà lancés en débutant ce trail dans la montée du centre puis la traversée de Nasbinals avant d'obliquer à droite et entamer les premiers sentiers.

Nous partons sur une vitesse volontairement basse, pas plus de 9.5 km/h, qui est une vitesse plus faible que notre footing. On s'oblige même parfois à ralentir de peur de se griller pour la suite des réjouissances. Le début du parcours est connu puisqu'on passe sur le même chemin que le trail des Capucins auquel nous avons participé l'an passé. Sur les premiers kilomètres, le parcours est majoritairement composé de montées légères. On aborde ensuite petit à petit la descente vers le ravitaillement du 23ème kilomètre. On passe par de la forêt avec chemins plutôt larges puis par de petits sentiers assez étroits longeant les traditionnels murets de pierres. C'est changeant et plutôt sympathique. Nous sommes encore nombreux sur le parcours et ça fait un peu farandole par moment ; ça j'aime moins mais bon, c'est la rançon du succès.

J'ai réglé mon timer pour qu'il sonne toutes les 45 minutes afin de ne pas oublier de me ravitailler régulièrement. J'ai laissé Nathalie sur son rythme à peu près vers le 5ème kilomètre. Je pense sincèrement qu'on aurait pu faire ce marathon ensemble mais on préfère pour cette première que chacun gère sa course individuellement afin d'éviter les faux rythmes qui pourraient être traitres sur ce genre de distance.

Durant cette première partie, la météo nous fait croire à un retour du beau et malgré le vent persistant, des éclaircies puis des trouées de ciel bleu font peu à peu leur apparition. Les sensations sont bonnes pour l'instant, ce qui parait tout à fait logique (voire rassurant) vu notre préparation. La gadoue est présente par endroit et parfois, pas le choix, faut y aller franco et se "marronnasser" les godillots. Mais bon, c'est pas trop le genre "molasse visqueuse" qui colle aux chaussures mais plutôt "simple" boue noire de tourbière.

Arrivé au ravito de mi-parcours, je remplis mon camel-back de 2 litres que j'avais quasiment vidé et, de peur de manquer sur la seconde partie théoriquement plus difficile, je fais également remplir un bidon (que je n'utiliserai pas au final) que j'avais transporté, vide, sur cette première partie.

Je repars toujours en descente pour quelques kilomètres encore. Celle-ci devient un poil plus technique dans des sous-bois. Je garde un rythme qui me va et dépasse comme je peux quelques coureurs. D'ailleurs, un coureur voulant se déporter pour me laisser la voie libre s'étale par terre ... rien de grave. On arrive ensuite à ce qui est je pense le point le plus bas.

On passe un petit cours d'eau avec une brutale et très courte remontée juste après. Nous ne sommes pourtant qu'à environ 25km de course et alors que physiquement je suis bien, psychologiquement je sens pourtant un coup de moins bien durant environ 3 bornes. Est-ce de me dire qu'il reste encore l'équivalent de 20 bornes à faire ou bien les premières difficultés. Bref, je faiblis un peu ... mais que dans la tête voyons ;-) malgré des kilomètres qui s'écoulent trop lentement à mon goût.

En fait, n'ayant pas trop bossé le parcours j'attends avec impatience la montée de Brameloup qui marque pour moi la principale difficulté du parcours. Cependant la montée dans la forêt avant cette étape est pas mal non plus et la marche (plus ou moins) rapide occupe alors un grand pourcentage d'activité durant ma progression. Les mollets commencent à chauffer ... Après une belle côte, on retrouve un chemin forestier caillouteux assez large et pas trop intéressant ... mais qui permet de se refaire un peu la cerise en trottant sur du faux-plat montant.

On arrive enfin à la fameuse montée "piste noire". En effet c'est du costaud et, mains sur les quadriceps, nous la montons en marchant (tous autour de moi en tout cas). Finalement celle-ci passe assez vite et après un faux-plat intermédiaire nous terminons avec un dernier beau "coup de cul" où des spectateurs nous attendent en haut en nous encourageant. Seulement, arrivé là, ce n'est pas encore la fin de la-dite montée et après avoir traversé un chemin forestier la côte de Brameloup continue ... mais bon l'essentiel vient d'être fait et j'arrive alors au point le plus haut du parcours ... soulagé.

Alors que le vent redouble (ben oui là-haut ça souffle fort), nous terminons la partie forêt pour attaquer sur le plateau avec un accueil météo exécrable : vent de 3/4 face avec granisse ... aîe ça piquotte sur le visage :-) Désolé Mic :-) mais c'est pire que les Citadelles (il y a le zef en plus). Nous passons sur ce qui est je crois la modification de dernière minute : passage sur la route durant environ 1km et quelques. Les muscles se font sentir, la foulée devient plus étriquée et les appuis sur terrain TT moins sûrs. A ce moment je suis un peu dégouté par le timer qui sonne et qui me tance de bouffer ma barre énergétique. Marre de ces barres !!! J'ai des petits morceaux de sauciflard dans le sac mais j'ai la flemme d'aller les chercher ... et mer.... je mets trois plombes tout en m'abreuvant pour terminer cette maudite barre.

Après ce passage très pénible (météo et parcours peu intéressant malgré la jolie vue environnante), nous redescendons petit à petit avant la dernière grosse côte quelques kilomètres avant l'arrivée. Je la monte tranquillement mais surement, sans aucun souci, mais dès la relance qui suit je retrouve mon point faible : crampes aux mollets qui arrivent petit à petit toujours sur la fin de parcours.

Je profite d'une (des très nombreuses) pause(s) pipi le long d'un muret de pierres pour étirer mes mollets de crevettes avant de repartir.

Nous retrouvons un chemin de pierres que je reconnais (trail des Capucins 2009) ; la fin est proche ... Cependant, n'ayant aucune prétention chronométrique, je ne pousse pas dans mes retranchements et quand le faux-plat montant est plus "montant" que "faux-plat" (tout est question d'appréciation me direz-vous) je n'hésite pas à marcher.

La dernière descente sur la route menant à l'arche d'arrivée se fait tranquillement (mais puis-je aller beaucoup plus vite ?), je me fais doubler sans aucun complexe par un gars qui se dit également entamé puis après un dernier virage à droite, j'accède au tapis vert puis au "bippage" de mon dossard numérique sous l'arche d'arrivée. Je regarde alors mon chrono que je n'avais pas trop regardé jusqu'alors (hormis la vitesse moyenne à surveiller qui dégringolait lentement mais sûrement) : 5h18 ... pas trop mécontent le Shadock vu les conditions :-)

NB : Nathalie termine en près de 5h40 à une belle 297ème place sur plus de 740 arrivants.

A moi la plaque de finisher .... ben oui .... tout ça pour ça ... et pour l'aligot/saucisses oui c'est vrai :-)

Marathon des Burons - Edition 2010
Nasbinals - dimanche 20 juin 2010 - 07h00
45.2 km (GPS) - 1400 mD+ (les infos "GPS corrigé" et "officielle" concordent)
Chrono officiel & réel : 5h18

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