lundi 19 janvier 2009

Trail Blanch 2009

Arrivés la veille sur place et après une sage nuit, nous voici à pied d'oeuvre vers 09h30 ce samedi matin au lycée climatique de Font-Romeu. Au menu : récupération des dossards et de la carte magnétique en prévision des 2 pointages sur le parcours du 13km. Nous avons l'heureuse surprise d'apprendre que le repas de midi (à la cantine du lycée) est compris dans le montant de l'inscription.

Petit échauffement non loin du lieu de départ qui permet de découvrir la course sur neige puis nous nous regroupons sous l'arche au milieu du stade sacrément enneigé. Cependant, la piste d'athlétisme en tartan tranche avec sa couleur rouge brique car elle seule est complètement déneigée.

Pour ce trail, mon but est d'accompagner Nathalie et de prendre des photos tout le long de la course. En effet, depuis la fin du marathon de Toulouse une petite préparation "intermédiaire" pour le 10 km de Lescure d'Albigeois nous a, malgré tout, bien fait travailler et la pause CAP d'une dizaine de jours programmée dès le lendemain de ce Trail Blanch est nécessaire et attendue.

Top départ à 10h30 pétante au milieu du stade où tout le monde se lance avec, pour commencer, plus de 40 cm de poudreuse ... une coureuse malheureuse doit même récupèrer sous la neige sa chaussure à laquelle est encore fixée sa guêtre. Ensuite, c'est plutôt de la neige tassée durant quelques centaines de mètres avant de retrouver la poudreuse en rentrant dans la forêt. Puis c'est une alternance de montées "cotons", parfois de petites descentes, de neige tassée, parfois (mais rarement) gelée et de poudreuse.


Régulièrement, je m'arrête sur le bas côté pour photographier les coureurs. Ce faisant, il me faut ré-accélérer à chaque fois pour rejoindre Nathalie (et Patrick qui finalement fera toute la course avec elle également). Bref, j'ai un peu l'impression de fractionner en montagne. De plus, je ne sais pas si c'est une simple fatigue de fond ou bien le manque d'acclimatation à l'altitude ou le simple fait de répéter ces accélérations mais j'ai l'impression de peiner un petit peu question souffle . J'ai également un goût de sang dans l'arrière gorge, chose qui ne m'était pas arrivé depuis mes tout débuts de CAP il y a plus de 6 ans déjà ...

M'enfin, ce n'est pas non plus de mégas mauvaises sensations et tout ça n'est pas bien gênant. Le fait de se retrouver dans la poudreuse nous oblige à suivre une file de coureurs (mono-trace) et ainsi, je me permets de récupérer un peu en suivant des personnes moins rapides. J'attends alors que le terrain devienne plus stabilisé pour doubler et rejoindre ma coureuse préférée ... tenue noire, sac à dos rouge, c'est elle que j'aperçois au loin :-)


Après une bonne portion de montée hors-piste (au passage, vive les guêtres dont je ne regrette absolument pas l'achat !), nous rejoignons une piste de ski de fond qui monte tranquillement mais régulièrement ... et longtempsvers le refuge de la Calme. Les pistes damées sont plus facilement pratiquables et en prenant un rythme régulier on parvient à éviter de s'arrêter. On peut également doubler plus facilement vu la largeur de la piste (à comparer aux monotraces dans la poudreuse). Cependant il faut veiller à ne pas trop se placer sur les côtés de la piste car si la dameuse lisse la neige à ces endroits, elle a du mal à bien tasser la neige (au centre au niveau de ses chenillettes il n'y a pas de souci) et du coup le pied s'enfonce une fois sur deux avec des appuis au final pas très sûrs ... et une perte de rendement en conséquence.


On arrive ainsi au ravitaillement du refuge de la Calme placé à mi-parcours où, pourtant pas fanas habituellement, Nat et moi buvons un verre de Coca ... après avoir effectué notre premier pointage bien sûr. C'est bien la première fois que je me la coule douce autant à un ravitaillement. En effet, même si j'envisage les trails en sortie 100% plaisir sans aucun objectif chronométrique (même si bien sûr avec une allure un peu plus rapide que de la simple endurance), je ne m'étais, par exemple, pas autant attardé aux ravitos du trail des côtes d'Espelette. Bon ... on n'y a pas passé la journée non plus :-) ...

Ensuite, on a continué à monter un ch'ti peu pour arriver au point culminant de ce 13 km. Après, toujours sur de la piste, on s'est engagés dans la descente où on en a bien sûr profité pour accélérer un peu. La descente sur la neige damée défile vite ... mais point trop n'en faut, à un moment, bifurcation sur la droite et hop, retour sur une bonne pente, dans de la bonne poudreuse bien épaisse. Le parcours à flanc de "colline" le long d'un torrent (qui court sous une couverture de neige) est vraiment sympa et il faut parfois baisser son centre de gravité et descendre quasiment sur les fesses des petits talus abrupts. A un moment, voulant prendre un cliché, je me décale sur la droite pour ne pas gêner le passage et je me retrouve un pied dans le torrent :-) Je prends quand même ma photo et la relative qualité "water proof" de mes Trabucco ainsi que le fait de porter des guêtres fait que je ne suis pas si trempé que ça. Un traileur sympa me tend ensuite la main pour me sortir de cette situation délicate et hop ... me revoilà en piste.


Ensuite le terrain devient plus dégagé ... mais toujours bien poudreux :-) mais malgré la bonne épaisseur de neige, la pente aidant, on parvient à trottiner sans trop de difficulté. On passe à un moment au niveau du second pointage. Le bénévole portant l'appareil de contrôle sur lui, je suis 100% passif et celui-ci s'occupe de tout pour faire bipper très rapidement ma carte magnétique ... c'est sympa de sa part mais s'il savait combien je me fous de mon chrono :-)


Après un dernier passage en forêt, endroit où j'ai eu le seul moment d'hésitation concernant la direction à prendre, je visualise les morceaux de rubalise accrochés ici et là pour suivre la bonne route. On s'approche de la fin car on passe sous les oeufs transportant les skieurs sur piste et on aperçoit de plus en plus de "supporters" nous encourageant et nous annonçant l'arrivée proche. En effet, on rejoint sur la fin du parcours le chemin emprunté au départ pour enfin rallier l'entrée du stade et traverser les quelques derniers mètres de "soupe de poudreuse" à fond les ballons histoire de s'amuser un peu ... Biiiiip de contrôle à 2h02, et arrivé sous l'arche "même pas fatigué" comme dirait l'autre :-)

Au bilan : vraiment sympa ce 13 km sur/dans la neige ! un parcours varié alternant les passages poudreuse/damé mais aussi passages plutôt dégagés ou en forêt, une première partie en montée et la descente bienvenue sur le retour et pour parfaire le tout, des conditions météos au top avec obligation de porter des lunettes de soleil, c'est dire !


Le 24 km aurait peut-être été un tantinet osé vu notre faible niveau de préparation spécifique ... surtout que nous avions programmé une session "ski de fond" dès le lendemain donc aucun regrets mais par contre que de questions concernant l'engagement des traileurs sur le 51 km, quel mérite pour ceux qui terminent !!!

TRAIL BLANCH - 13 km
Font-Romeu - 17/01/2009
Temps officiel : 02h02

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