samedi 1 novembre 2008

Marathon Toulouse 2008

Toulouse, dimanche 26/10/2008 - 09h25 ...

Pas de stress particulier avant le départ.
Pas d'échauffement (ou presque ... 100m de micro-footing) ni d'étirements non plus d'ailleurs. Peut-être devrais-je le regretter pour plus tard ?
Bon je récapitule ma gestion de course envisagée : Régularité le plus longtemps possible avec 5'12 au kilomètre, des arrêts "marchés" de maxi 45s (ça c'est du chronométrage prévu :-) !) avec prise d'un gel énergétique au 10, 15, 20, 25, 30 et 35ème km, et de l'eau tous les 5km dès le début. Ben voilà ... y plus qu'à désormais ! :-)

Départ un poil plus rapide sur les 2 premiers kilomètres mais sinon très facilement je me cale sur les 5'12 prévues.
Dès le début j'ai ma contracture (habituelle) au mollet gauche qui revient. Ce n'est pas une douleur mais plutôt une gêne. Bizarrement, elle n'apparait généralement que sur des séances longues sur piste et la dernière date d'il y a plus d'une semaine et depuis je n'avais plus rien senti.
Ça me fait déjà douter de mes capacités à finir mon 1er marathon et j'essaie de ne pas y penser, de me relâcher et surtout de ne pas modifier ma foulée (fréquence, amplitude) ; bref : soyons cool, zeennnnn :-)
Je crois que les ballons blancs (3h45) me doublent au niveau de la rue de Metz, donc dès le début, mais je ne comptais pas les suivre de peur qu'il partent trop vite (comme j'ai pu le constater l'an dernier en tant que spectateur).
Au 5ème km, je ne m'arrête pas, comme prévu, et je bois à la bouteille que j'avais prise avec moi au départ.
En arrivant au 10ème km, la gêne du mollet semble se dissiper petit à petit. Je m'arrête quelques secondes pour boire (+gel) au ravito et j'en profite au cas où pour faire un (micro) étirement ... sait-on jamais ? Je prends également une pastille de sporténine "prescrite" par madame contre d'éventuelles crampes.
Peu après le 10ème, ça y est, on dirait que c'est parti, je suis désormais plus optimiste pour la suite même si en même temps je me demande si le fait que je sois maintenant chaud ne pourrait pas masquer un problème qui pourrait ressurgir plus loin avec le risque de devenir cette fois ... bloquant.
Bon ben c'est aussi parti pour de bon pour ce premier marathon car nous prenons la direction tout droit tout à l'opposé du centre-ville en direction de la Ramée avec le petit passage que je ne craignais pas vraiment vu notre faible kilométrage et qui passe nickel : la montée d'avenue de Lombez, le long de l'hippodrome. Présentation, coucou rapide puis dépassement de Lolo (de la Molo's Team) qui, avec un autre coureur, cherchent des "excuses" sur une montée soit-disant plus rapide pour certains ... arguments de poids je crois ;-)
Ravito du 15ème : Quartier de Lardenne assez plat avec du public sympa ... comme avant et comme après d'ailleurs ... mais faut bien le préciser à un moment :-) Sinon toujours de bonnes sensations. Je transpire, mais bon normal. Je vois à un moment un "supporter" en chaise roulante et, c'est très con, mais je me dis que si j'ai des soucis vers la fin, repenser à sa situation pourrait me faire botter le cul, bizarre ... on n'oublie pas le ravito avec gel+eau et j'en profite pour m'asperger un peu. Il ne fait pas hyper chaud mais il faut veiller à évacuer les 80% d'énergie que mes muscles transforment en chaleur (rendement de m....)
On passe par la Ramée, ravito du 20ème kilo : eau+gel+eau sur la gueule, je marche quelques secondes comme prévu. le parcours est tout plat, nickel.
On passe sur le tapis des 21km et je ne regarde pas mon chrono de passage. Je me contente juste de contrôler que mon km se passe aux alentours des 5'12 prévus. En fait, je ferai ça jusqu'au bout et je trouve ça pas mal : ça ne me met pas la pression sur un éventuel chrono avec du retard ou de l'avance à gérer ... je gère étape par étape, km par km.
Sortie de la Ramée et direction vers Tournefeuille, ça y est le vrai marathon commence ... comme prévu je me motive en me disant plutôt : "Bon maintenant que je me suis échauffé, commençons un semi pour voir :-)"
On oblique à droite sur une longue avenue qui va droit vers la rocade arc-en-ciel, je croise une connaissance sur le côté qui m'encourage, sympa d'être venu. Au loin, j'aperçois les ballons blancs. Bon ben c'est toujours rassurant.
25ème km : eau+gel+eau sur la gueule lors d'une pause marche hyper-rapide.
J'ai toujours les ballons blancs en contact visuel jusqu'au Mac-Do entre Tournefeuille et Colomiers où je les double tout en conservant mon rythme ... encore plus rassurant. Juste un micro souci : en me décalant pour doubler et en dépassant (allongement de ma foulée sans doute) j'ai des micro-crampes qui apparaissent aux mollets par çi, par là ... mais je reprends une foulée "standard" et ça passe ... Ouf !
Passage dans une zone en construction, pas folichonne mais bon ça passe vite et puis il fait beau.
Colomiers, on redescend vers un grand rond-point avec fontaine, je croise à nouveau une connaissance qui m'encourage et qui prend même la peine de courir quelques mètres avec moi ... on se croirait sur le tour de France ma parole. En tout cas merci à lui, ça fait plaisir.
Ravito du 30ème : Je marche quelques instants comme prévu. Je me demande si j'ai pris ma "Sporténine du 20km" : j'ai oublié ou pas ? Meeerde les crampes, je sais pourtant que j'y suis sensible ... Allez hop je croque une pastille (supposée) magique et tant pis pour celle que j'ai (peut-être) oubliée ; je rajoute mon gel de tous les 5 bornes et hop encore de l'eau sur la gueule, ça rafraichit ... mais avec l'eau froide d'un coup dans le dos, je me contracte et là des petites crampounettes qui apparaissent ... Grrr pour se dissiper quand même après ... ouf !
Bon ben au fait ze famous "mur" iléou ? Ben pas de mur ... j'ai toujours de l'énergie, pas de douleurs musculaires, le palpitant qui palpite comme il faut ... ben tant mieux, continuons donc sur ce rythme !
D'ailleurs, petite interrogation concernant ma FC : dès le départ elle était assez haute (86 à 88%). Ce qui peut paraitre assez logique avec un certain stress mais cette andouille de FC reste à ce niveau jusqu'au 20ième donc petit doute quand même ... puis tout doucement elle se met à descendre pour naviguer à 83-85%. Elle restera à ce niveau jusqu'au 40ème (où j'aurai à forcer un peu ... quand même) pour ensuite atteindre près de 90% sur la ligne d'arrivée.
Bon finalement entre ce 30ème et le 36ème ce sont les fameuses crampes qui s'installent petit à petit ; la fréquence de retour de l'une d'entre elle sur l'un ou mes deux mollets à la fois augmente avec le kilométrage qui avance ... Grrrrr !!! Bon ben je crois savoir ce qui va me limiter : ce ne sera ni l'épuisement, ni le cœur qui s'emballe mais ces put... de crampes.
Au passage sur le bas côté je commence (et oui il y en aura de plus en plus sur la fin) à apercevoir des coureurs qui marchent et d'autres qui font des étirements.
C'est pas pour autant que je vais baisser mon allure, non mais des fois ! Je continue mais la petite descente a priori sympa qui nous amène au pont de Blagnac au dessus de la Garonne me crée encore plus de "contractions involontaires" qui m'obligent juste avant le pont à tenter des étirements en mimant de pousser une voiture. Quelques secondes et hop je repars, je vais pas y passer la journée non plus ... montée puis descente du pont ... "Des clous oui les étirements !!!" Les crampes reviennent de plus belle, mais elles sont sympas et évoluent, elles reviennent plus longuement, plus fréquemment et ça commence à faire mal de maintenir le même rythme avec, à chaque pas, progressivement les crampes qui ne partent plus :-(
Sur les côtés de la route des coureurs se retrouvent allongés, certains sont assis/couchés sous la tente blanche de la croix-rouge avant le stade toulousain ... aaah oui c'est ça aussi le marathon, mince j'avais oublié ; n'y pensons plus !
Entre le 40 et le 42ème kilo c'est dur dur ... mais finalement je tiens toujours mon rythme de 11.5/11.6 km/h et je double malgré tout pas mal de marcheurs et coureur plus lents que moi. C'est dégueulasse comme pensées d'être content de doubler mais pour le moral en fin de course, je sais pas si on peut trouver mieux avec les moyens du bord.
En remontant au niveau des ponts jumeaux (et oui ça monte ... aïe), je rejoins un pote de mon groupe au club qui était parti avec les 3h30 mais qui m'annonce avoir eu un coup de mou après le 30ème. On continue ensemble. Arrivés à 500m de l'arrivée, il me dit "j'en peux plus" ou un un truc du style et petit à petit je te le vois pas accélérer (façon de parler parce qu'on était pas trop frais non plus) ? Je vais pas me laisser griller au sprint, non mais quand même :-) ! On finira ensemble.
Je m'arrête 2 secondes après la ligne d'arrivée, aie aie, contracté de partout je n'ai plus trop d'appuis sûrs, je manque de perdre mon équilibre et me viander :-) mais putain que je suis heureux !!!
En bref : ligne d'arrivée atteinte, vivant, en pas trop mauvais état, en courant tout le temps sauf aux arrêts prévus et en étant en dessous de mon chrono objectif de 3h45, que du bonheur ... et déjà l'envie de recommencer ;-)


Marathon du Grand Toulouse - Edition 2008
Date : Dimanche 26/10/2008 à 9h30
Temps officiel : 3:43:03
Temps réel : 3:41:36

2 commentaires:

  1. Mieux que l' eau de LOurdes, La technique de "l'eau-dans-la-g.." serait
    à appliquer donc à plusieurs reprises pour bien réussir une course, surtout en marathon .
    Je note pour le prochain.
    Tout ça mis à part , pour un 1er , 3 h 41 et terminer avec le sourire , c 'est trés bien.

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